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lundi 25 mars 2013

Hakama, "jupe-pantalon" aux sept vertus

Chronique de la période 1998-2000

La tenue traditionnelle de l’Aïkido-ka est le Keiko-Gi, appelé à tort Kimono, ainsi que le Hakama, sorte de jupe-culotte, inspirée de la tenue du Samouraï.
L’attribution du Hakama ne répond pas à une règle rigide écrite. Au Japon, le Hakama est parfois porté après le Shodan (ceinture noire dit « le Dan du début »), et à partir du 3° Kyu pour les femmes.
Saotome Senseï, installé au USA, explique dans un des ses livres qu’il n’oblige pas à porter le Hakama dés le début, car les élèves n’ont pas de grands-pères japonais à qui ils peuvent l’emprunter. Il ajoute que lorsqu’il était élève le Hombu-Dojo était très coloré, les élèves empruntant les Hakama de cérémonie de leurs parents, blancs, noirs, rayés, marron...

Aujourd’hui, en France, le Hakama est attribué par le professeur selon sa propre sensibilité. Il est admis que cette attribution a lieu avant l‘examen du Shodan fédéral, puisque les candidats se présentent avec, et plus précisément entre le 2° et le 1° Kyu pour la plus grande majorité.

Pour Ô Senseï, le Hakama revêt une dimension supérieure et les 7 plis symbolisent les 7 Vertus du Budo :
JIN, la bonne volonté
GI, l’honneur, la droiture
REI, la courtoisie, l’étiquette
CHI, la sagesse, l’intelligence
SHIN, la sincérité
CHU, la loyauté
KOH, la foi

Quel que soit le mode d’attribution, le Hakama concrétise avant tout le respect partagé entre le professeur et l’élève, ainsi que la volonté éprouvée de ce dernier de persévérer sur la voie Aïki.
Le Hakama n’est donc pas un simple attribut. Il ne doit pas être non plus un trophée ou une médaille, prétexte à l’orgueil. Il marque une étape importante dans la progression personnelle et le considérer comme une finalité ne serait qu’en réduire son symbolisme.
Il apporte aussi des devoirs, et nous oblige à donner le meilleur de soi afin de servir d'exemple pour les moins gradés. Il doit donc nous rappeler sans cesse notre engagement, plutôt que le statut de pratiquant gradé.

Il en va pour chacun de s’interroger sur la responsabilité que requiert le port du Hakama et de l’assumer avec une constante humilité.

Marc Senzier

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